POINT DE VUE
La déclaration des géants chinois des télécommunications Huawei et ZTE en tant que vendeurs à haut risque (HRV) révèle une scission entre les États membres de l’UE. Thierry Breton, commissaire européen chargé du marché intérieur, a fait cette annonce lors d’une récente conférence de presse le 15 juin. Plusieurs dirigeants de télécommunications et ministres du gouvernement en Allemagne et en Autriche remettent en question les conclusions de l’UE concernant les risques de cybersécurité et ont publiquement exprimé leur opposition aux restrictions. Cela pourrait avoir des implications considérables pour l’avenir du développement de la 5G et des relations internationales.
Huawei, dans sa déclaration officielle, « s’oppose fermement et n’est pas d’accord » avec la décision de la Commission européenne, affirmant que cette décision manque d’une « évaluation vérifiée, transparente, objective et technique des réseaux 5G ». Le géant de la technologie prévient que de telles restrictions pourraient « présenter de graves risques économiques et sociaux », étouffant éventuellement l’innovation et faussant le marché de l’UE. Huawei a également fait valoir que la désignation de « fournisseur à haut risque » allait à l’encontre des principes du libre-échange. Ils citent un rapport d’Oxford Economics qui suggère que l’exclusion de Huawei pourrait gonfler les coûts d’investissement de la 5G de plusieurs milliards d’euros, une dépense qui, selon eux, finira par être supportée par les consommateurs européens.
Huawei affirme que la cybersécurité est une priorité absolue et pour apaiser les inquiétudes concernant ses produits, a de nouveau invité des clients et des organisations de test tierces indépendantes à son Cyber Security Transparency Center à Bruxelles. Ici, les clients et les organismes de normalisation gouvernementaux peuvent effectuer des tests de sécurité sur tous leurs équipements et codes pour vérification par rapport aux normes de cybersécurité et aux meilleures pratiques reconnues par l’industrie.
Alors que la décision de la Commission européenne résonne chez certains, d’autres ont publiquement rejeté les problèmes de sécurité soulevés à propos de Huawei. Stephan Broszio, porte-parole de Deutsche Telekom, affirme que la Chine ne peut pas fermer le réseau 5G, réfutant l’affirmation selon laquelle les fabricants ont un accès à distance. Broszio déclare qu ‘«aucune mise à jour ne sera installée dans des systèmes en direct qui n’ont pas encore été testés de manière approfondie pour la fonctionnalité et la sécurité». Il a précisé que « les systèmes de gestion de réseau sont complètement séparés d’Internet et des réseaux de communication de bureau de Deutsche Telekom dans leur propre réseau de haute sécurité. L’accès à ce réseau n’est disponible que pour quelques employés spécialement contrôlés, l’accès à distance pour les fabricants n’est pas possible.
Une étude menée par Strand Consult au Danemark a montré que jusqu’à 50 % des équipements 4G et 5G en Allemagne sont fournis par Huawei. Cela pourrait atteindre jusqu’à 46 000 sites à travers le pays. Selon une note de recherche préparée par Barclays et vue par Lightreading, Deutsche Telekom pourrait faire face à une facture d’environ 1,2 milliard de dollars, Telefonica et Vodafone devant dépenser au moins 750 000 dollars chacun pour retirer leur équipement réseau fourni par Huawei.
Un soutien similaire est venu d’Autriche, où Klaus M. Steinmaurer, directeur général de l’Autorité autrichienne de régulation de la radiodiffusion et des télécommunications (RTR), n’a exprimé aucune inquiétude en matière de sécurité concernant les entreprises de télécommunications chinoises. Il ne voit « aucune raison à cela (les désignant comme des fournisseurs à haut risque) ».
Le secrétaire d’État autrichien à la numérisation, Florian Tursky, a également confirmé que les directives de sécurité du réseau de l’UE avaient déjà été mises en œuvre dans le pays, mais comme il n’y a toujours pas d’interdiction formelle, les opérateurs de réseau sont toujours libres d’utiliser des composants de Huawei ou de ZTE pour l’expansion du réseau 5G.
Il ne s’agit pas seulement d’initiés de l’industrie ; Les responsables chinois ont également apporté leur soutien à Huawei. Le ministère chinois des Affaires étrangères a réfuté les affirmations de la Commission européenne sur les risques pour la sécurité, exhortant l’UE à se conformer aux « règles économiques et commerciales internationales ». L’ambassadeur Fu Cong, chef de la mission chinoise auprès de l’UE, a fait écho à ces sentiments, déclarant que l’interdiction viole les règles de l’OMC et pourrait avoir de graves répercussions sur les milieux d’affaires des deux régions.
Alors que la Commission européenne tente d’exclure les fournisseurs chinois des marchés européens, la Chine semble aller dans la direction opposée. Les opérateurs de réseaux européens Nokia et Ericsson ont récemment remporté environ 16 % d’un important contrat avec China Mobile. C’est le double de la part de marché détenue par les opérateurs télécoms européens en Chine.
L’avenir du développement de la 5G en Europe est en jeu, tout comme les relations commerciales et politiques de l’UE avec la Chine. C’est un scénario que les parties prenantes du monde entier suivront de près.
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